Bolkestein - réactions

Publié le par France Républicaine

PARIS, 2 fév 2005 (AFP) - Le Parti communiste français (PCF) s'est prononcé mercredi dans un communiqué en faveur de "l'abrogation" de la directive Bolkestein , ce qui "implique aussi de dire non au projet de Constitution Giscard".

"Le président Jacques Chirac a souhaité que l'avant-projet (de la directive) soit +remis à plat+. Cette brusque révélation du contenu pernicieux de cette directive rendue publique depuis plus d'un an, montre que, confronté à l'indignation que soulève ce texte, la droite sait manoeuvrer en recul", estime le PCF.

"Il ne faut pas remettre à plat cette directive, elle doit être abrogée", ajoute le communiqué.

- Yves Salesse, président de la Fondation Copernic (altermondialiste) qui s'est prononcée contre la constitution européenne, a lui aussi ironisé sur les déclarations du chef de l'Etat demandant que la directive Bolkestein "soit remise à plat" alors que "la ministre française aux affaires européennes, Noëlle Lenoir, aux ordres de l'Elysée, avait apporté son appui à cette directive en mars 2004".

"Prêt à tout pour que le camp du oui ne soit pas gêné par +l'épouvantail Bolkestein +, Chirac mérite bien d'entrer, le premier, dans le registre de la +pensée ouinique+, il sera vite rejoint", déclare M. Salesse dans un communiqué.

- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et député UMP, affirme de son côté que "la perspective du référendum vient de provoquer un recul tactique avec le retrait temporaire de la directive Bolkestein ".

Mais "les Français doivent rester vigilants en rejetant une Constitution européenne qui augmenterait considérablement le risque pour notre pays d'être mis en minorité face à la majorité de nos partenaires qui veulent un nivellement par le bas".

- Jacques Myard, député UMP des Yvelines: Ce projet "est l'illustration parfaite de la situation intenable dans laquelle la France s'est placée elle-même en acceptant par avance des règles directement contraires à ses conceptions et ses intérêts.

C'est la plus éclatante démonstration des contradictions dans laquelle les partisans forcenés de l'adoption du passage à la majorité qualifiée nous ont placés, système dont les effets vont être décuplés si le traité constitutionnel que l'on nous propose est adopté".

Avec ce projet de directive, "c'est l'ensemble de nos règles sociales et de la protection des consommateurs qui est menacé et remis en cause", car "la France est isolée et n'a pas les moyens de s'opposer à l'adoption de ce texte, étant minoritaire au Conseil" (communiqué).

 

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