MRC - Chevènement
PARIS, 28 mai 2005 (AFP) - Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), partisan du "non" au référendum sur la Constitution européenne, affirme qu'à cette occasion les "soi-disant +élites+ vont recevoir une bonne correction", "parfaitement méritée", dans un entretien samedi au Parisien.
Pour l'ancien ministre de l'ex-président François Mitterrand, "un non massif renforcera la main de la France et celle des peuples en Europe", et sera "un message très fort envoyé aux classes dirigeantes" à propos d'une Constitution qu'il qualifie de "libérale à l'évidence", avec une "dynamique d'alignement des salaires vers le bas".
En cas de rejet du traité par les Français dimanche, il assure que "dans un premier temps le traité de Nice continuera à s'appliquer, mais il devra être profondément revu sur au moins cinq points, à commencer par les statuts de la Banque centrale".
M. Chevènement tire enfin comme leçon de la campagne électorale "la profonde souffrance des Français qui travaillent pour de petits revenus, qui se sentent menacés par l'égoïsme des puissants et en même temps méprisés".
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PARIS, 28 mai 2005 (AP) - Un "non" au référendum sur la Constitution européenne "renforcera" la France et les "peuples en Europe", estime Jean-Pierre Chevènement dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France samedi.
"Ce sera un message très fort aux classes dirigeantes: celles-ci devront l'accepter avec humilité, car c'est le peuple qui leur aura parlé", estime le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).
Il a noté durant la campagne la "profonde souffrance des Français qui travaillent pour de petits revenus, qui se sentent menacés par l'égoïsme des puissants et en même temps méprisés. Nos soit-disant 'élites' vont recevoir une bonne correction. Elle sera parfaitement méritée".
Dire comme le président Jacques Chirac que la France deviendra le "mouton noir" de l'Europe constitue un "chantage inacceptable", souligne par ailleurs l'ancien ministre de l'Intérieur. "Dès lors que Jacques Chirac a décidé le référendum, il ne peut pas chercher à culpabiliser la moitié du peuple français. C'est ce que notre peuple ne supporte plus: le chantage, l'intoxication, la culpabilisation permanente, cette relégation des citoyens au rang de 'recroquevillés', 'moisis', 'demeurés'", ajoute M. Chevènement.
Quant à la Constitution européenne soumise au référendum de dimanche, elle est "libérale à l'évidence (...) imprégnée d'une philosophie libre-échangiste qui était peut-être adaptée dans les années 50, mais qui ne correspond plus aux conditions déséquilibrées du monde actuel".