Bolkestein - Myard

Publié le par Laurent Pelvey

communiqué de Jacques Myard, 31/03/2005

 

Le retour de Bolkestein

 

 L’annonce d’une "remise à plat" - pourtant exigée par la France - de la directive services dite Bolkestein a fait long feu !

En effet, les conclusions du Conseil européen de Bruxelles des 22 et 23 mars dernier mentionnent à peine la question. Tout au plus est-il indiqué que "la rédaction de la directive ne répond pas pleinement aux exigences, le Conseil européen demande que tous les efforts soient entrepris dans le cadre du processus législatif pour dégager un large consensus", cette phrase ayant été rajoutée à la dernière minute, après le Conseil lui-même et après le dîner des chefs d’Etat et de Gouvernement…

A l’évidence, la demande du Président de la République de remettre en cause le principe du pays d’origine a essuyé le refus de nos partenaires et de la Commission. Il demeure la pierre angulaire du système de la future directive.

 Il faut regarder les réalités en face : le projet de directive sur les services érige en dogme la mise en concurrence des systèmes sociaux entre Etats européens et donne une prime au moins disant social, en détruisant les emplois en France.

La Grande-Bretagne qui prendra la présidence de l’Union dès le mois de juillet, forte de l’objectif de libéralisation des services clairement réaffirmé, mettra tout en œuvre pour faire adopter ce texte à peine toiletté, qui a le soutien actif d’une très grande majorité de nos partenaires européens.

Le rejet du Traité constitutionnel qui donne une base légale à la directive (article I-144) est en conséquence la seule solution pour bloquer un processus directement contraire à nos entreprises et à l’emploi.

 

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