MPF - de Villiers

PARIS, 14 jan 2005 (AFP) - Le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers était satisfait vendredi matin de son entrevue la veille au soir avec le président Jacques Chirac qu'il a notamment trouvé "ouvert sur la question du financement de la campagne" du référendum sur la Constitution européenne.

"J'ai trouvé le président ouvert et attentif, j'étais agréablement surpris de sa courtoisie", a déclaré à l'AFP M. de Villiers, qui va militer pour le non au référendum sur la question, tandis que le gouvernement et le président de la République ont annoncé leur intention de faire campagne pour le oui.

"Il était attentif sur la question du financement de la campagne du référendum et sur la question des conditions d'accès à la campagne officielle (médiatique, ndlr)", a ajouté M. de Villiers.

"Le président m'a dit que la question du financement n'était pas du tout réglée, qu'aucune décision n'avait été prise dans un sens ou dans l'autre, j'en ai déduit que c'était plutôt positif".

M. de Villiers a interrogé le président sur le "tour de France" du ministre des Affaires étrangères Michel Barnier et de la ministre des Affaires européennes Claudie Haigneré, qui devaient participer à des "forums" organisés en région par des structures (chambres de commerce, conseils généraux ou régionaux etc.) à financement public, ce qu'avait critiqué M. de Villiers, car les deux ministres défendent le oui.

"Le président m'a dit qu'il avait donné l'ordre à M. Barnier d'arrêter ça, le tour de France de M. Barnier, c'est fini", a-t-il déclaré.

En outre, M. de Villiers avait dénoncé l'attribution, à une agence de publicité privée, d'un marché de 10 millions d'euros pour diffuser le texte de la Constitution et organiser les forums des deux ministres en région, car selon lui la "publicité politique est interdite".

"Le président m'a dit qu'il avait donné l'ordre d'annuler cette campagne, la campagne de cette agence de publicité lancée par M. Barnier est annulée", a-t-il affirmé.