NON de gauche

Publié le par France Républicaine

ROUEN, 16 mai 2005 (AFP) - Les tenants du "non de gauche" au projet de constitution européenne ont rassemblé plus de 2.500 personnes, selon les organisateurs, lundi à Rouen lors d'un meeting animé notamment par José Bové (Confédération paysanne), Olivier Besancenot (LCR) et Jean-Luc Mélenchon (PS).

Face à une salle enthousiaste et galvanisée par les sondages qui redonnaient ces dernières heures son camp en tête, José Bové a appelé à "un non européen, démocratique et social" qui redonnerait "espoir" aux peuples.

"Ce qui va se passer va bouleverser le paysage politique et syndical de ce pays: ce ne sera pas +les matins qui chantent+ mais il faudra continuer le travail pour dire ce qu'il faut mettre dans la nouvelle constitution que nous mettrons en chantier", a dit le syndicaliste paysan.

De son côté, le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot s'est félicité de "la bataille unitaire" qui avait pu être menée à gauche contre le projet de constitution . "La victoire du non est possible et si le non l'emporte, ce sera par la gauche", a-t-il assuré.

Le sénateur socialiste de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon a abondé dans son sens en affirmant que "la France qui s'apprête à dire non est une France généreuse, internationaliste et sociale" et en s'en prenant "à ceux qui ont essayé de nous assimiler à l'extrème-droite".

De son côté, le président de la fondation Copernic Yves Salesse a affirmé que les partisans du non avaient emporté une première victoire en réussissant "à imposer le débat" aux tenants du oui. "Si le non l'emporte, ce sera un coup de tonnerre politique en Europe qui permettra de porter ce débat dans les autres pays européens", a-t-il affirmé.

Au total, une douzaine d'orateurs se sont succédés à la tribune pour fustiger "le dogme libéral qui imprègne le projet" comme le député communiste Daniel Paul, décrire un continent où "les peuples se jetteraient les uns contre les autres" si le non l'emportait, comme le président d'Attac Jacques Nikonoff, ou dire son espoir de voir "l'Europe tirée vers le haut" comme l'inspecteur du travail socialiste Gérard Filoche.

Principal dirigeant du PS dans cette région, Laurent Fabius, également partisan du non, n'était pas présent ni ses proches mais il avait rencontré peu avant le début du meeting José Bové à l'Hôtel du département de la Seine-maritime. "Le non ouvre une possibilité, un espoir de changement, alors que le oui ferme cette possibilité", avait alors dit l'ancien Premier ministre.

 

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