CPNT
communiqué de Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT), 15/09/2004
Referendum sur la constitution européenne : pour CPNT, cest non, non et non !
Par l'organisation d'un référendum sur l'Europe et sa Constitution, le Président de la République a annoncé une décision qui répond favorablement à une vieille revendication de CPNT.
Dans ce référendum, CPNT appellera à voter "non" à cette Constitution qui n'est d'une part qu'un braderie des pouvoirs français et d'autre part, un abandon clair de nos différences, de nos spécificités nationales et un sacrifice de nos cultures, de nos services publics, de notre agriculture, de notre système social (même s'il est imparfait) et de nos emplois au profit d'un super-état fédéral.
Pour CPNT, voter "non" à la Constitution, c'est refuser les diktats des technocrates européens et la dérive fédéraliste de l'Union Européenne. Voter "non", c'est veiller au respect des différences, des libertés et du bien-être quotidien de chacun.
CPNT regrette néanmoins que cette consultation populaire n'ait pas lieu avant la fin 2005 ! L'honnêteté intellectuelle et politique aurait voulu que cette question soit au centre de la dernière campagne électorale européenne en juin de façon à savoir pour quoi les Français allaient élire des députés européens. C'est ce que réclamait CPNT en faisant campagne sur des thèmes réellement européens et non, comme les autres, sur des débats de pure politique intérieure sur le thème "sanctionner ou non le gouvernement". Malheureusement, la politique politicienne a pris le pas sur l'avenir des Français dans cette Europe.
CPNT se félicite néanmoins de voir que dans ce débat sur la Constitution européenne, certains, comme au PS, reprennent enfin leurs esprits, que ce soit par conviction refoulée ou calcul électoraliste pour 2007, en rejoignant la position sur l'Europe de CPNT qui elle, n'a pas varié d'un pouce et demeure une constante depuis sa création en 1989.
Pour CPNT, s'il convient certes de poursuivre et d'intensifier la coopération européenne dans le respect des différences et spécificités nationales et non d'intensifier comme c'est le cas l'intégration européenne en transférant tous les pouvoirs aux technocrates de Bruxelles -, il faut d'abord veiller dans ce référendum à ce qu'on n'escamote pas le vrai débat. En effet, celui-ci ne doit pas se résumer en un simple "Pour ou Contre le gouvernement en place" ou "est-ce bon ou mauvais pour les élections présidentielles de 2007 ?". La seule question qui vaille, c'est « cette Constitution est-elle bonne pour la France ? » et en l'état, c'est "non" !
Dans ce débat, il faut veiller à ce que tout soit mis sur la table : un bilan "coûts/avantages" de l'Europe avec toutes les implications futures, les problèmes, les restrictions, le « qui paiera quoi ? » et la place de la France dans cette Tour de Babel européenne.