J'aime l'Europe je vote NON

Publié le par Laurent Pelvey

Nicolas Dupont-Aignan, J'aime l'Europe je vote NON, François-Xavier de Guibert, 185 pages, 15 euros

 

À la veille du référendum sur une Constitution européenne hasardeuse pour l'avenir de la France et de l’Europe, Nicolas Dupont-Aignan, député UMP et président de Debout la République, signe un livre de combat contre le traité constitutionnel.

Rappelant que la question posée le 29 mai portera sur un traité et non sur la construction européenne elle-même, Nicolas Dupont-Aignan y défend un "non" refondateur d'une autre Europe, recentrée sur ses objectifs stratégiques, faisant moins pour faire mieux et vraiment délimitée à ses frontières géopolitiques.

À l'heure de la contre-offensive générale de la coalition des oui , "J’aime l’Europe, je vote non" rétablit la vérité sur la fuite en avant de la Constitution européenne :

- la vérité sur la Turquie dont l'adhésion est rendue possible par le traité constitutionnel ;
- la vérité sur la directive Bolkestein, avant-goût amer de la Constitution, qui resurgira du placard dès le 30 mai si les Français disent "oui" ;
- la vérité sur une prétendue démocratisation de l'Europe qui, pour l’essentiel, se résume à un droit de pétition non contraignant pour Bruxelles ;
- la vérité sur la mystification de l'Europe puissance, synonyme dans les faits de la mise sous tutelle des Etats-Unis, de l'OTAN et des grandes firmes multinationales ;
- la vérité, au bout du compte, sur une Constitution qui aggrave et consacre un système européen qui n’en finit pas de s’enliser depuis des années, mais se refuse coûte que coûte à reconnaître ses erreurs et à les corriger.

Pourtant, par idéologie, conformisme ou découragement, faut-il accepter de laisser l'Europe courir à sa perte ? En proposant l’instauration d’une confédération européenne, Nicolas Dupont-Aignan ne s'y résigne pas et livre des propositions concrètes pour un sursaut européen, qui doit passer par une claire délimitation des frontières de l'UE, la mise en place d’une Europe "à la carte" et le lancement de grands projets selon la méthode inter-étatique qui a depuis si longtemps fait ses preuves (Ariane, Airbus). Pour enfin jouer le rôle que le monde attend d'elle et être à la hauteur de son destin, l'Europe doit devenir le multiplicateur de puissance des Etats-Nations qui la composent et les aider à surmonter les formidables défis du XXIe siècle.

C’est tout le sens du "non" qu’il défend avec les gaullistes de la majorité, un "non" pour une France libre dans une autre Europe.

 

Sortie le 14 avril 2005.

 

Publié dans Agenda

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