PS - Fabius

Publié le par France Républicaine

PARIS, 22 mai 2005 (AP) - A une semaine du référendum sur la Constitution européenne, le numéro 2 du PS Laurent Fabius a appelé dimanche soir les électeurs à ne pas se laisser "intimider" par le camp du "oui" dans la dernière ligne droite, les invitant à se mobiliser le 29 mai.

"J'ai peur que ce soit une semaine un peu d'intimidation vis-à-vis de nos compatriotes", a-t-il craint sur France-2, évoquant notamment une possible intervention du président Jacques Chirac.

"La France est faite de gens courageux qui ne se laissent pas intimider", a-t-il exhorté, si nous votons 'non', nous ne serons pas seuls, nous serons les premiers et beaucoup d'autres seront avec nous.""C'est souvent quand De Gaulle, Mitterrand, beaucoup d'autres ont su, au nom de la France, dire 'non' que les choses ont avancé en Europe", a-t-il souligné.

Battant le rappel des troupes, l'ancien Premier ministre a mis en garde contre l'abstention. "Ce qui est très, très important, c'est que tous les Français qui veulent que l'Europe change vers une Europe plus forte, plus solidaire aillent voter et mettent un bulletin 'non' dans l'urne", a-t-il plaidé.

Développant ses arguments sur le fond, il a placé les électeurs devant le choix suivant: "ou bien on considère que l'Europe fonctionne bien, une Europe qui a 22 millions de chômeurs", et on vote "oui"; ou "on considère que ce texte comporte un certain nombre de reculs sociaux parce qu'il est trop libéral et qu'il est verrouillé, parce qu'on ne pourra pas le changer" et on vote "non".

Refusant toute "polémique", il a également répondu à ceux qui l'accusent de défendre des arguments "xénophobes" sur les pays de l'est. "La politique oui, la polémique non", a-t-il répété. "Mes idées sont aux antipodes de celles de M. Le Pen et, avec mes amis socialistes, nous l'avons fait battre aux élections présidentielles" de 2002, a-t-il toutefois rappelé.

Le N2 du PS s'est aussi difendu de jouer les "acrobates" en faisant campagne pour le "non" sans le dire. "Je suis quelqu'un qui a des convictions. Je suis un artisan de l'Europe. Je suis un partisan de l'Europe. Je pense que maintenant, il faut aller vers une Europe plus sociale, plus forte, qui progresse", a-t-il dit.

 

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PARIS, 22 mai 2005 (AFP) - Le numéro deux du PS Laurent Fabius, partisan du non au traité constitutionnel européen, a craint dimanche soir sur France 2 "une semaine d'intimidation" de la part des tenants du oui.

"J'ai peur que cela soit une semaine d'intimidation (...) La France est faite de gens courageux qui ne se laissent pas intimider", a déclaré M. Fabius, en soulignant que les partisans du non avaient "un grand message social" et étaient "profondément européens".

Pour lui, si le 29 mai le non l'emporte, "nous serons les premiers et beaucoup d'autres seront avec nous". "C'est souvent quand De Gaulle, Mitterrand et d'autres ont su dire non au nom de la France que les choses ont avancé en Europe", a-t-il fait valoir.

Comme on lui demandait ce qui se passerait après le 29 mai au sein du parti socialiste, il a éludé, préférant rappeler que la question posée au référendum était adressée aux Français. "Moi mon effort, et je suis dans la ligne de François Mitterrand, est de rassembler les socialistes, la gauche et les Français", a-t-il dit.

M. Fabius a de nouveau expliqué qu'à ses yeux le traité constitutionnel comportait "un certain nombre de reculs sociaux" était "trop libéral et trop verrouillé".

Il s'est en outre inscrit en faux contre les accusations de xénophobie et de "méfiance à l'égard des étrangers". "Ce n'est pas exact, a-t-il répondu.

M. Fabius s'est de nouveau défini comme "un artisan de l'Europe, un partisan de l'Europe".

 

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