PS - NM - Mélenchon

Publié le par France Républicaine

MONTPELLIER, 20 mai 2005 (AP) - Le socialiste Jean-Luc Mélenchon a plaidé vendredi soir pour que l'union des forces de gauche pour le "non" au référendum sur la Constitution européenne ne s'arrête pas après le 29 mai.

"Il faut que cette grande énergie, nous sachions l'entretenir, et qu'elle préfigure une nouvelle union des gauches, fraternelles, solidaires. Nous avons fait un parcours sans faute", a-t-il expliqué lors du meeting des forces du "non" au Parc des Expositions de Montpellier.

Le leader du mouvement "Pour Une République Sociale" a fustigé le président de la République: "Chirac n'a pas le droit de dire qu'il n'y aura pas d'autres négociations, car si nous votons non, il faudra renégocier".

Devant une salle comble au Parc des Expositions de Montpellier, rassemblant 5.000 personnes, selon les organisateurs, les orateurs du "non" de gauche se sont succédés à la tribune, convaincus que la victoire est possible.

Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a également insisté sur l'alliance des forces de gauche après le référendum : "Il existe 950 collectifs unitaires dans toute la France, dans des partis et des mouvements qui se côtoient depuis longtemps. Il était logique qu'un jour ou l'autre, ils mènent un combat politique ensemble".

Pour le leader de la LCR, la victoire du "non" au référendum sur la constitution européenne "serait interprétée sans ambiguïté par les autres peuples européens. Qui peut croire que Le Pen ou De Villiers l'ait emporté? Personne!"

Olivier Besancenot a également fustigé la gauche favorable à la constitution : "Une partie de la gauche nous dit 'La colère? Pas maintenant!' Eh bien si, c'est maintenant". "La constitution , c'est du Blair, Schroder, Raffarin, Berlusconi dans le texte, et cela, nous n'en voulons pas. Je me souviens de Delors disant donnez-nous Maastricht et donnez-nous la monnaie unique. Vous aurez l'Europe sociale. Douze ans après, on n'a rien eu", a-t-il ajouté.

Marie-George Buffet, secrétaire général du Parti communiste français (PCF), a quant à elle balayé l'argument disant que le "non" allait isoler la France: "La France va être isolée ? Oui, par rapport à Berlusconi, Blair, Schroder et les autres! Et puis s'il y a bien un moment où la France a été isolée, c'est 1789. Mais après, cela a sacrément bougé dans la France et dans le monde!".

Dernier à prendre la parole, José Bové, pour la Confédération paysanne a insisté sur l'aspect fondateur du vote: "Le 29 mai, le "non" va fonder l'Europe des peuples. Les collectifs continueront le travail. Le 30 au matin, ils vont se retrouver, faire les cahiers de propositions".

 

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article