PS - Fabius

PARIS, 2 mai 2005 (AFP) - Le numéro 2 du PS, Laurent Fabius, demande aux Français de ne "pas se laisser intimider" pour le référendum sur la Constitution européenne car "le choix du 29 mai (...) ne justifie pas les invectives ni les exclusives".

"Finalement, le choix du 29 mai est assez simple, et il ne justifie pas les invectives ni les exclusives", affirme M. Fabius dans une tribune parue lundi dans le quotidien régional La Provence.

"Il ne faut pas se laisser intimider : ou bien on estime que l'Europe telle qu'elle va vous convient, vous protège, qu'elle est capable, sans vrai changement, d'affronter les défis à venir, alors il faut voter oui. Ou bien on veut réorienter la construction européenne vers plus de solidarité et plus de puissance, alors il faut commencer par dire non", affirme-t-il.

Selon l'ancien Premier ministre, "dire oui, ce serait malheureusement s'interdire d'améliorer le texte". "Ce serait renoncer à peser sur le contexte, précise-t-il. Alors même que les prochaines étapes annoncées vont dans le sens d'une dilution de l'Europe et d'un affaiblissement de son modèle social : élargissements indéfinis, budget européen raboté, directive Bolkestein, directives sur le temps de travail et sur les aides régionales".

Le député de Seine-maritime ajoute, rappelant le slogan de la campagne du PS pour les élections européennes de juin 2004 : "+Et maintenant, l'Europe sociale+ ? Comment y parviendrait-on avec le projet de Constitution ?"