PS - Mélenchon

RODEZ, 26 avr 2005 (AFP) - Le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon a estimé, mardi à Rodez (Aveyron), que "le plus dur est à venir" pour les partisans du non à la Constitution européenne, alors qu'il reste environ cinq semaines avant le référendum.

"Ils mettent en scène Le Pen et de Villiers comme porte-parole du non et sèment le trouble pour le peuple de gauche, partisan du non", a souligné M. Mélenchon, faisant allusion à des critiques de partisans du oui.

Il s'exprimait devant un demi-millier de personnes dans le cadre d'un meeting avec Jean-Claude Gayssot, ex-ministre des Transports et vice-président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, et José Bové, ancien porte-parole de la Confédération paysanne.

Jean-Claude Gayssot a insisté sur l'article 3 du traité de Constitution européenne, qui interdit "toute harmonisation fiscale et sociale entre les états membres". Pour l'ancien ministre communiste, "il est une raison suffisante pour rejeter l'ensemble de la Constitution , car interdire l'harmonisation c'est encourager les délocalisations et le dumping social". "Comment laisser l'intégrisme du libéralisme s'inscrire dans le marbre ?", a-t-il lancé.

José Bové a critiqué l'absence de contenu à destination des agriculteurs, regrettant qu'il n'existe dans le texte que "cinq malheureux articles consacrés à l'agriculture". "On voit bien que l'agriculture est traitée comme un dossier industriel", a-t-il conclu.