PS
PARIS, 17 avr 2005 (AFP) - Le premier secrétaire du PS François Hollande a réaffirmé dimanche sur radio J que les socialistes qui font campagne pour le non à la Constitution européenne devront "rendre compte le moment venu" et que leur attitude sera "condamnée politiquement" par les militants.
"Tous ces comportements-là, pour les militants socialistes, sont insupportables, et ces camarades auront à en rendre compte le moment venu. Ces comportements seront condamnés politiquement", a déclaré M. Hollande.
Interrogé sur le plaidoyer du député des Landes Henri Emmanuelli, en campagne pour le non, pour "un nouvel Epinay", c'est-à-dire un congrès de refondation du PS, le numéro un socialiste a simplement rappelé que "les rendez-vous viendront".
"Qu'ils (les partisans de cette initiative, ndlr) n'aient aucune inquiétude, a dit M. Hollande. Les militants seront consultés. C'est la seule façon de régler nos différends et j'espère que, cette fois-ci, comme cela aurait dû être le cas après le 1er décembre (date du référendum interne sur la Constitution européenne, ndlr), il y aura un vote qui permettra de rassembler les socialistes".
Que le oui ou que le non l'emporte, "ma mission, mon devoir, après le 29 mai, c'est de rassembler les socialistes", a-t-il ajouté.
Le député-maire de Tulle a par ailleurs affirmé que "notre idéal de socialistes mérite mieux qu'une victoire facile dans un référendum en utilisant la colère mais, au contraire, doit être au service de la construction européenne".
Il a jugé que la Constitution européenne offrait "une Europe qui soit plus protectrice", un argument largement utilisé dans la campagne du PS pour les européennes et auquel M. Hollande recourt depuis quelques jours. Selon le premier secrétaire, "il faut démontrer que la Constitution européenne est une protection supplémentaire pour les citoyens" comme pour "le salarié".