UNEF, UNL

PARIS, 11 avr 2005 (AFP) - Les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'UNL ont adressé lundi une lettre ouverte au président de la République mettant en doute la représentativité des jeunes invités jeudi au débat sur la Constitution européenne et demandant à être invités au débat.

Signée de Constance Blanchard, présidente de l'UNL et de Yassir Fichtali, président de l'Unef, cette lettre souligne que l'initiative du président "ne convainc pas". "Nous, militants engagés, responsables des premières organisations lycéenne et étudiante, acteurs de la démocratie, ne pouvons nous satisfaire de ce simulacre de démocratie où vous répondrez aux questions d'un panel soigneusement sélectionné", affirme-t-elle.

"Vous prétendez vouloir faire oeuvre de pédagogie, être à l'écoute d'une jeunesse dont vous ne vous préoccupez pourtant guère au quotidien", ajoutent les deux signataires.

"Nous voulons être respectés, écoutés, consultés pour ce que nous sommes, pas pour ce que vous souhaitez obtenir de nous. Le débat européen mérite mieux qu'un jeu de questions-réponses, alibi grossier au lancement de votre campagne pour le oui à la constitution . En démocratie, il existe le droit de dire oui comme de dire non", déclarent-ils encore.

"C'est au nom de la démocratie, de votre indispensable confrontation à la réalité des urnes et de la rue, que nous souhaitons être invités au débat que vous organisez", concluent-ils.