PCF - Buffet

Publié le par France Républicaine

PARIS, 10 avr 2005 (AFP) - La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, a estimé dimanche lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Monde, que si le oui l'emportait au référendum sur la Constitution européenne, "le verrou sera tiré pour des décennies" et "on aura à se battre contre Bruxelles".

Selon Mme Buffet, si le oui l'emporte le 29 mai, "cela sera une bataille beaucoup plus difficile" pour mener de véritables politiques de gauche en France "parce qu'il faudra se heurter aux directives de Bruxelles".

"Pourquoi se mettre un boulet au pied, alors qu'on peut en rassemblant toute la gauche sur le non" créer "une dynamique qui fera que demain on aura plus de possibilités pour déployer une politique pleinement à gauche".

"Je ne vois pas pourquoi il faut absolument se mettre une camisole libérale", a-t-elle ajouté.

Au contraire, si le non l'emporte, "la porte reste ouverte" et "on peut obtenir" une renégociation du traité européen grâce "à une mobilisation des forces progressistes".

Si le non l'emporte, cela voudra dire que le PS, les Verts et le PCF seront appelés à "présenter un programme qui rompe réellement avec les politiques libérales", a-t-elle poursuivi. "Je ne vois pourquoi cela causerait un désastre au sein du Parti socialiste", a-t-elle ajouté.

Selon la secrétaire nationale, "ce qui fait monter le non aujourd'hui, c'est la gauche" notamment parce que les gens "font le lien entre ce projet de traité et leurs luttes" et qu'ils "ont envie d'une autre Europe".

Mme Buffet a également estimé qu'"il y a aujourd'hui des hommes et des femmes de gauche qui tout à fait honnêtement se prononcent pour le oui, parce qu'ils pensent qu'il n'y a pas d'autre solution possible" et "parce qu'on leur a tellement dit qu'il fallait se résigner".

"Il y a eu une sorte de pédagogie du renoncement", a-t-elle critiqué.

 

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