ARAC

Publié le par France Républicaine

communiqué de l'Association républicaine des Anciens combattants et victimes de guerre (ARAC), 05/03/2005

 

Résolument "Oui" à l'Europe des peuples
"Non" au projet de Traité Constitutionnel

 

Le 29 Mai prochain, le peuple français aura à se prononcer par référendum sur le projet de traité constitutionnel.

Bien évidemment, chaque membre de l'ARAC, en tant que citoyen est responsable de son vote et la position prise par le Conseil National de l'ARAC n'oblige aucun des membres de l'Association à un vote en contradiction avec ses propres convictions.

Ce traité constitutionnel européen vise à encadrer les politiques de chaque pays qui devront être conformes au droit européen. Et le socle sur lequel est bâti ce traité est celui de la "concurrence libre et non faussée". Les droits des salariés, les services publics, tout est soumis à la loi du marché. C’est la fin annoncée des acquis sociaux  en particulier ceux forgés dans le programme du Conseil National de la Résistance, dont les Anciens Combattants sont bénéficiaires comme tous les citoyens de France.

Déjà la privatisation des services publics en France (La Poste, France télécom, EDF-GDF, SNCF, Air-France, Arsenaux, etc.) est la conséquence des directives européennes. Il en est de même de la casse de la Sécurité Sociale, des retraites et de l’emploi, puisqu’à ce jour, près de 70 % des lois votées au Parlement français ne sont que des transcriptions de la législation européenne actuelle.

La politique du gouvernement actuel est la version française de la politique néo-libérale du Conseil Européen. Voter "oui" au traité constitutionnel, ce serait emprisonner la politique du gouvernement français dans une Constitution Européenne liberticide sans possibilité de s’en libérer et liquidatrice de l’héritage de la nation française.

Répondre "oui", ce serait nous interdire de choisir un projet de société différent pour notre pays. Nous souhaitons que dès maintenant un projet nouveau soit élaboré avec l’ensemble des nations composant l’Europe.

La conception de ce texte comme toutes les grandes décisions du Conseil Européen, s’est faite en ignorant les peuples. Et le traité veut faire de ce fonctionnement anti-démocratique une règle constitutionnelle. La France est l’un des pays à pouvoir se prononcer par référendum. Si le peuple Français dit "non", le traité constitutionnel proposé sera caduc. Il sera alors possible de rédiger une autre constitution plus respectueuse de l’intérêt, de la culture et de l’histoire des peuples et des nations composant l’Europe, moins soumise aux volontés des « experts » Européens qui méprisent les volontés populaires.

 

Aussi  l’ARAC en appelle à l’esprit citoyen pour ne pas s’abstenir.

Voter NON, c’est stopper le gouvernement dans sa liquidation des acquis de la Libération, c’est donner un coup d’arrêt à la casse des services publics et des grands dispositifs de solidarité sociale.

Voter NON au référendum, c’est dire "oui" à l’Europe dont les nations et les peuples ont besoin. La construction européenne s’inscrit dans la marche du temps : les peuples, et notamment les jeunes générations, ont vocation à se rencontrer, à s’enrichir à travers des solidarités, des échanges, des coopérations, et à bâtir ensemble un projet commun de société, au-delà des égoïsmes nationaux et pour l’intérêt de tous.

Enfin, la perspective de l’augmentation des dépenses militaires – dans le cadre de l’OTAN -  prévue par la Constitution proposée va totalement à l’encontre de l’Europe indépendante, pacifique, solidaire et fraternelle pour laquelle l’ARAC s’est toujours prononcée.

C’est parce que nous voulons une Europe des peuples, une Europe  pacifique, solidaire, sociale et fraternelle que l’ARAC appelle à voter NON au prochain référendum.

 

Publié dans Actualité

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