PS - Emmanuelli

Publié le 5 mars 2005 par France Républicaine

VITRY-LE-FRANCOIS (Marne), 5 mars 2005 (AFP) - Environ 1.500 personnes selon les organisateurs, 700 selon les gendarmes, ont manifesté avec le député PS des Landes Henri Emmanuelli, samedi à Vitry-le-François (Marne), pour protester contre les délocalisations, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Je pense que les délocalisations vont devenir le problème numéro un en France et en Europe. Je suis là pour attirer l'attention des politiques sur ce problème", a déclaré M. Emmanuelli, en campagne depuis mercredi pour le non au référendum sur la Constitution européenne, et qui fait des délocalisations son cheval de bataille.

La manifestation s'inscrivait dans le cadre d'une opération "ville morte" organisée par les syndicats CFDT et CFE-CGC après l'annonce d'un plan social à l'entreprise Kadant-Lamort (matériel de papeterie), filiale du groupe américain Kadant Inc, qui prévoit la suppression, en juin, de 136 des 282 emplois.

L'entreprise - 271 salariés à Vitry et 11 à Mérignac (Gironde) - est confrontée à des "problèmes de compétitivité" et souhaite "sous-traiter dans d'autres pays" qui pourraient être l'Inde, la Chine ou les pays de l'Est, a indiqué à l'AFP son directeur Alain Serres.

Henri Emmanuelli a rencontré dans la matinée des salariés de Kadant-Lamort qui avaient érigé sept barrages filtrants autour de Vitry et distribuaient aux automobilistes des tracts intitulés "Délocalisations : une maladie grave qui peut vous atteindre".

Pour le leader de Nouveau Monde (l'aile gauche du parti), ce déplacement à Vitry s'inscrit dans sa campagne pour le non à la Constitution européenne, au cours de laquelle il entend s'efforcer "d'aider les salariés en danger".

Les Français devront s'exprimer le 29 mai sur la Constitution par voie de référendum.

Le député socialiste a participé à la manifestation en compagnie d'élus locaux dont le président PS de la région Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy. Au sein du cortège se trouvait aussi le député UDF de la Marne, Charles de Courson, qui a été sifflé un moment par les manifestants.