MRC - Sarre

Publié le par France Républicaine

communiqué de Georges Sarre, 01/03/2005

 

L'Espagne, c'est l'Espagne ; la France, c'est la France !

 

L'intervention du Premier Ministre espagnol, M. Zapatero, devant l'Assemblée Nationale aujourd'hui a un but clair : bourrer le crâne des électeurs français pour qu'ils se sentent tenus de suivre le « chemin » ouvert par les Espagnols, qui se sont prononcés par référendum en faveur du traité « constitutionnel » européen. Pourtant, il est évident que nos deux pays ont toutes les raisons d'avoir un rapport très différent à la construction européenne telle qu'elle se fait.

M. Zapatero, durant la campagne référendaire en Espagne, a rappelé les bienfaits économiques de l'entrée de l'Espagne dans l'Union Européenne en 1986 (105 milliards d'euros d'aide, qui ont permis entre autres « la construction de 4 kilomètres d'autoroute sur 10 en Espagne »). Il a aussi évoqué « la fierté retrouvée de l'Espagne » et a expliqué que « l'Europe a cimenté la transition démocratique [espagnole], et a brisé l'isolement hérité du franquisme ».

Voilà comment s'explique le vote des Espagnols, au demeurant fort peu enthousiaste vis-à-vis du traité, comme l'a montré la faible participation.

En quoi la France se sentirait-elle liée par ce vote ? A la différence de l'Espagne, notre pays n'a en rien bénéficié économiquement et socialement de l'Europe libérale que ce traité veut couler dans le béton : ce que la France a récolté depuis des années, c'est au contraire la croissance faible, 1 Million de chômeurs de plus liés à la politique de l'Euro fort, des délocalisations dues à la politique commerciale suicidaire de l'Union et à son élargissement mal pensé. De surcroît, nous avons quant à nous tout à perdre en terme de puissance géostratégique et de capacité à parler au monde.

Il ne faut donc pas tomber dans le panneau de cette opération de bourrage de crâne : la démocratie suppose le libre consentement. Il n'y a nulle « démocratie européenne en marche », comme le prétend Jean-Pierre Raffarin pour mieux justifier l'écrasement de la démocratie nationale. Le peuple français devra se prononcer en fonction de ses propres idéaux, de ses propres intérêts, et d'une lecture du texte fondée en raison.

Voter NON, ce sera pour la France et pour l'Europe le moyen de réussir enfin une Union de nations libres, indépendante des Etats-Unis, où tous les peuples travailleront en étroite coopération pour faire aboutir des projets de développement économique et social.

 

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